Le FRESS est un laboratoire vivant ouvert. Il devra permettre un dialogue à tous et toutes, quelque soit son genre, son origine, sa classe sociale sur le sujet des femmes, de leur place dans l’économie sociale et solidaire.

En quoi sont-elles actrices de transformations sociales, écologiques, économiques, démocratiques ? Pourquoi choisissent-elles l’économie sociale et solidaire ?

D’une certaine façon, les femmes ont dû conquérir et parfois reconquérir leurs droits. Il n’ y a de continuum en histoire, celle-ci nous réserve des surprises. Il y eu des temps, des cités, des communautés où les femmes disposaient et du pouvoir économique et du pouvoir politique et les perdirent ensuite.
Le progrès social que nous projetons sur les questions d’émancipation des femmes n’est pas linéaire, ni univoque, il comporte des retours en arrière. Au contraire, ce progrès social, admettons le, nécessite une veille constante, un combat menée autant par les femmes que par les hommes d’aujourd’hui.

Bien sûr, nous ne ne laisserons pas enfermer dans une ou des identités de genre, ni dans des projections imaginaires sur ce que seraient les femmes ou ce qu’elles ne seraient pas.

Un point que nous retenons est qu’il est difficile de faire des économies de mots, lorsqu’on parle d’émancipation des femmes; l’obtention des droits sont bien le fruit de “luttes” sociales âprement menées et il est peu vraisemblable que ces luttes doivent être passées sous silence sur le champ du travail et de l’emploi, sur le sujet des salaires, de l’accès à l’éducation, à la culture ou au politique ou sur la question des violences sexuelles. Les inégalités persistent comme les violences.

La métaphore du plafond de verre est souvent citée pour mentionner les obstacles tenaces et invisibles auxquels se heurtent les femmes qualifiées pour accéder aux positions professionnelles les plus élevées.

Quand elles agissent, fabriquent-elles des changements significatifs dans nos sociétés ou au contraire, en quoi et à quoi sont-elles assujetties dans leur vie personnelle et professionnelle ? Sont-elles assignées à des secteurs laissés à l’abandon ou réputés moins rentables par l’économie mainstream ?

Font elles plutôt une œuvre, comme on crée un chef d’œuvre ou sont-elles simples manœuvres d’un système économique qui les oppressent ? Cette question touche bien sûr d’autres formes de discrimination de genre, comme d’autres formes d’inégalités économiques.

Nul ne pourrait nier que le monde se construit avec les femmes comme avec chaque personne pour quoi doit être reconnu ses droits civiques, sociaux, culturels et économiques.